Le liège, un savoir-faire artisanal
La récolte du chêne-liège est un processus ancien qui ne peut et ne doit être réalisé que par des experts : les descortiçadores (en français, « les éplucheurs ». Une grande dextérité et beaucoup d’expérience sont nécessaires pour éviter d’endommager l’arbre. Pour cette raison, nous confions cette tâche aux meilleurs !
Le cycle de vie du liège en tant que matière première commence par l’extraction de l’écorce de chêne-liège. La récolte a lieu pendant la phase la plus active de la croissance du liège, entre la mi-mai ou début juin jusqu’à la mi-août ou fin août.
Il faut 25 ans pour qu’un tronc de chêne-liège commence à produire du liège de qualité. Chaque tronc doit atteindre une circonférence d’environ 70 cm lorsqu’il est mesuré à 1,3 mètre au-dessus du sol. Dès lors, le liège peut être récolté sur l’arbre pendant en moyenne 150 ans. Petit bonus : l’écorçage permet considérablement de réduire le CO2 aux alentours !
La première récolte
La première récolte, connue sous le nom de « desbóia » (en français : décoloration), produit du liège de structure très irrégulière et trop dure pour être facilement manipulée. C’est ce qu’on appelle le liège vierge qui sera utilisé pour des applications autres que la maroquinerie et les bouchons de liège (revêtements de sol, isolation, etc.), car sa qualité est loin d’être celle nécessaire à la fabrication des bouchons et des sacs.
La règle des 9 ans
Neuf ans plus tard, la deuxième récolte produit un matériau de structure régulière, moins dur, mais toujours pas adapté aux bouchons en liège – c’est ce qu’on appelle le liège secondaire.
La troisième récolte
C’est à partir de la troisième récolte et des suivantes que l’on obtient le liège ayant les meilleures propriétés, adapté à la production de nos sacs en liège, puisque sa structure est régulière avec une surface extérieure et intérieure lisse. C’est ce qu’on appelle le « amadia » ou liège de reproduction. Dès lors, le chêne-liège fournira du liège de bonne qualité tous les neuf ans pendant environ un siècle et demi, produisant en moyenne 15 récoltes d’écorce tout au long de sa vie.
La récolte du liège se fait en six étapes :
1
Ouverture de l’atelier
Une coupe verticale est faite dans le liège, en choisissant la fissure la plus profonde dans l’écorce du liège.
2
Séparation
La planche est ensuite séparée de l’arbre, en insérant le bord de l’axe entre la bande et l’écorce intérieure. La hache est torsadée entre le tronc et la bande de liège à extraire.
3
Division
Une coupe horizontale définit la taille de la planche de liège à enlever et ce qui doit rester sur l’arbre.
4
Extraction
La planche est retirée de l’arbre avec précaution afin qu’elle ne se fende pas. L’enlèvement de planches entières dépend de l’habileté des artisans. Après le décapage de la première planche, l’opération est répétée sur l’ensemble du tronc.
5
Enlever
Après le décapage des planches, quelques fragments de liège restent attachés à la base du tronc. Pour éliminer les parasites de ces « cales », le descortiçador leur donne quelques tapotements.
6
Marquage et repos
Enfin, l’arbre est marqué, avec le dernier numéro de l’année de récolte. Après la récolte, les planches de liège sont empilées en piles dans la forêt ou dans les cours d’une usine. Ils y restent exposés au soleil, au vent et à la pluie.
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